mercredi 20 mai 2009

Argentine, Iguazu

17 heures de bus pour arriver à Santa Cruz, on reste quelques heures pour déjeuner et se balader un peu dans le centre. Et on reprend le bus le soir pour Asuncion au Paraguay que nous devrions atteindre dans 20 heures. On passe la frontière à 4 heures du mat, juste le temps de payer une petite amende parce qu'on est restés 2 jours de trop en Bolivie et on poursuit la route.

Vers 10 heures, le bus est arrêté par une unité de lutte contre le trafic de drogue. Tous les passagers sont sortis du bus et alignés dehors derrière leurs sacs. Après le passage du chien renifleur, chacun vide son sac devant un policier. Le mien arrive rapidement à un petit sac en plastique contenant ce qui ressemble à 3 petits extra-terrestres tout secs. Je lis dans ses yeux qu´il va peut-être enfin envoyer quelqu´un en prison. Moi je lui explique que les foetus de lama portent chance quand on a une nouvelle maison. Il fait quand même renifler au chien qui conirme qu´on peut me laisser partir.

On dîne à Asuncion et on reprend un bus de nuit pour Ciudad del Este à la frontière nord-est avec l´Argentine et le Brésil. Le lendemain matin, on prend un dernier bus pour Iguazu en Argentine.

De Argentine - Iguazu
On s´installe dans une grande maison transformée en hôtel. On a un grand jardin et une petite piscine. Mais surtout on a de vrais lits !! Ça fait 3 jours qu´on dort dans des bus. C´est l´appareil photo qui a le moins bien supporté le bus. L´écran ne fonctionne plus, on doit prendre les photos à l´aveugle. Elles seront un peu moins nettes et beaucoup moins bien cadrées qu´avant.

De Argentine - Iguazu
Après une bonne nuit, on part visiter les chutes d´Iguazu qui font partie des plus grandes chutes du monde. On prend un petit train pour arriver dans la "gorge du diable".

De Argentine - Iguazu
Des milliers d´oiseaux volent dans les nuages d´eau créés par les chutes.

De Argentine - Iguazu
Nous sommes dans une région avec une flore et une faune incroyables. Partout des animaux bizarres, des coatis, des papillons, des oiseaux de toute les couleurs, des cormorans que l´on voit nager dans l´eau transparente du haut de la passerelle, ...

De Argentine - Iguazu
On prend aussi un gros bateau pour aller voir les chutes de plus près. Le pilote nous jette sous la chute. On ressort complètement trempés de la plus grosse douche de notre vie.

On continue la balade pour aller voir une colonie de vautours et on rentre en fin de journée à la maison.

Le lendemain il pleut des cordes toute la journée. Alors on travaille un peu et on prépare notre départ pour Paraty, sur la côte du Brésil entre Sao Paulo et Rio de Janeiro.

lundi 11 mai 2009

Bolivie, La Paz et lac Titicaca

3ème passage à La Paz et cette fois on va s'arrêter un peu, le temps de terminer la 10ème série de devoirs. On prend une chambre à l'hôtel Cactus, une vieille pension toute verte au milieu du marché aux sorcières.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
Il y a des trucs bizarres au marché aux sorcières, des parfums, des poudres, des foetus de lama pour guérir, trouver l'amour ou de l'argent ... Pour porter chance, le foetus de Lama doit être enterré sous sa maison.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
La Paz n'est pas une ville très facile. On est même un peu choqués en arrivant. Malgré un cadre incroyable, à moitié sur l'alti plano et à moitié dans la montagne à 4000 mètres d'altitude avec vue sur des pics enneigés de 6500 mètres, on a bizarrement du mal à respirer. Pas de parcs, énormément de monde dans des rues étroites, le bruit et la fumée noire des bus qui montent péniblement les rues ... On n'a pas très envie de rester.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
Et puis comme d'habitude on arrive à prendre nos repères. On trouve des coins plus sympas comme le marché ou un petit restaurant près du centre où on déjeune presque tous les jours. Et on fait un peu de shopping pour ramener 2/3 trucs mais pas trop parce qu'on n'a vraiment (vraiment) pas de place dans les valises (comme ça tout le monde est prévenu ). Et on va voir Star Trek au cinéma.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
Après 3 jours on a vraiment envie de changer d'air alors on part en weekend sur l'île du soleil sur le lac Titicaca. Pas pour l'oxygène parce qu'à 3800 mètres on cherche toujours notre souffle. 3 heures de bus, 2 heures de bateau et on attaque le grand escalier inca de plusieurs centaines de marches qui nous amène au village, 30 minutes de montée avec le gros sac sur le dos.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
A l'hôtel, la fenêtre de notre chambre donne sur un champ de fèves puis un pré où broute un lama puis une descente à pic vers le lac grand comme la mer puis la rive caillouteuse de l'autre côté puis d'énormes montagnes enneigées et enfin le ciel bleu ...

Le lendemain, promenade de 5 heures pour faire le tour de l'île. Il y a des monuments incas, des collines entières sculptées par les cultures en terrasse, des roseaux dans la baie pour construire les fameux bateaux du lac, une petit forêt d'eucalyptus, des ânes et des moutons partout, des cultures de quinoa et plein de petits sentiers qui serpentent entre les rochers.

De Bolivie - La Paz et lac Titicaca
Après 3 jours de repos sur l'île, retour rapide à La Paz le temps de dormir une nuit et d'attraper un bus le lendemain pour Santa Cruz. On croise un compagnon de route, de jungle en fait, tout pâle, qui sort tout juste de sous la couette où il vient de passer 3 jours avec une bonne salmonellose. Pour nous, pour le moment, tout va bien.

jeudi 7 mai 2009

Bolivie, jungle et pampa

Rurrenabaque est une toute petite ville située entre la pampa et la forêt à seulement 14 heures de bus du Brésil. Une petite nuit à l'hôtel Santa Ana et on part pour 3 jours de pampa.

4 heures de Jeep et 3 heures dans une grande barque sur le Rio Beni. On est suivis par des dauphins roses à grand bec qui sont aussi difficiles à prendre en photo que leurs cousins du Mékong. Sur le chemin on croise beaucoup d'animaux, des oiseaux (échassiers, condors, cormorans, ...) des singes, des tortues ...

De Bolivie - Jungle et pampa
Et on arrive à notre campement fait de quelques cabanes sur pilotis. Il y a des chambres, une rangée de hamacs, une douche et une petite cuisine.

De Bolivie - Jungle et pampa
On est accueillis par Pedro qui garde le camp. Pedro ne mange pas les clientes.

De Bolivie - Jungle et pampa
Dans la journée on fait une grande balade en bateau pour aller voir les animaux de plus prêt. Toujours accompagnés par les dauphins. On rentre dîner rapidement "parce qu'on doit aller voir le sunset" dit le guide. On se rend vite compte que le sunset est en fait le nom d'un bar sur pilotis au milieu de nulle part et pas le coucher de soleil. Grosse ambiance avec une bonne quinzaine de nationalités différentes venues boire un verre et écouter les gens du coin chanter et jouer de la guitare. Le Sunset est bien gardé par Pablo qui ne mange pas les clientes.

De Bolivie - Jungle et pampa
Le lendemain matin on part chasser l'anaconda. Une petite heure de bateau pour arriver dans un champ immense. Trente centimètres d'eau, des herbes jusque sous les bras, un nuage de moustiques et on avance en ligne pour rabattre les gros serpents qui peuvent mesurer 12 mètres de long.

De Bolivie - Jungle et pampa
Malheureusement il y a trop d'eau pour les voir et les attraper. On sent bien les herbes bouger à 2 mètres devant nous mais les serpents nagent vite et s'éloignent rapidement. On en attrapera quand même un "petit" de 2m50 le dernier jour en partant.

De Bolivie - Jungle et pampa
L'après-midi grande baignade avec les dauphins. L'eau est chaude et infestée de crocodiles, de caïmans, d'anacondas et de piranhas. Mais il parait que le dauphin est un animal territorial qui ne se baigne pas avec les autres espèces du fleuve. Donc pas de danger. On nage quand même au milieu d'un groupe d'anglais juste au cas où.

De Bolivie - Jungle et pampa
Le dernier jour on part pêcher les piranhas. C'est un petit poisson impressionnant qui une fois attrapé essaye de mordre tout ce qu'il trouve dans le bateau. Pas certain qu'on se soit baignés après avoir vu ça. Coline en pêche un rouge, les plus voraces.

De Bolivie - Jungle et pampa
Et on rentre à Rurrenabaque histoire de prendre une bonne douche. Le lendemain matin on enchaine direct sur 3 jours dans la jungle.

On prend un petit bateau qui nous emmène en 3 heures au campement. Même style que celui de la pampa en beaucoup plus rustique. On a un grand dortoir en bois couvert de feuilles de palmiers dans lesquelles dorment des araignées noires énormes genre tarentules, des chauves-souris et des petits rats. On va bien border la moustiquaire avant de dormir.

Pendant 3 jours nous allons faire des promenades de 4/5 heures dans la forêt. Départ le matin vers 6 heures pour écouter les oiseaux et les singes hurleurs ou pour débusquer les hordes de cochons sauvages. On enfume les terriers de tarentules pour les faire sortir, des milliers de papillons de toutes les couleurs s'envolent sur notre passage. On n'aura malheureusement pas vu de jaguars ni de pumas.

De Bolivie - Jungle et pampa
On se balade aussi la nuit pour aller voir les animaux nocturnes qui se réveillent, les milliers de petites grenouilles, les petits caïmans de quelques mois, les araignées, les serpents.

De Bolivie - Jungle et pampa
On malaxe les feuilles d'une plante pour faire de la peinture rouge. On se fait des tatouages bleus qui durent 1 mois avec les graines d'un petit fruit jaune gros comme un citron, on fabrique des bagues avec des espèces de toutes petites noix de coco. On joue à Tarzan avec des grosses lianes.

De Bolivie - Jungle et pampa
Et bien-sûr on voit des arbres incroyables qui ont souvent plus de 500 ans. Avec des écorces et des racines rouges, avec des épines pour les protéger des animaux, des arbres dont la sève éloigne les moustiques, soigne pas-mal de maladies ou dégage juste le nez.

De Bolivie - Jungle et pampa
Il y en a même un "marcheur" qui avance de 5 centimètres par an grâce à ses dizaines de racines qui forment autant de pieds et qui poussent dans le sens de la marche.

De Bolivie - Jungle et pampa
On va aussi se baigner dans le rio en fin de soirée pour se laver (avec du savon 100% biodégradable). Le problème quand tu te laves c'est que tu enlèves les couches d'anti-moustique que tu as déposé depuis le matin. Et le soir, les moustiques attaquent par milliers. Le temps de revenir sur la berge où on a déposé nos vêtements et on a une bonne centaine de boutons un peu partout.

On ressemble à 2 grosses framboises en rentrant à Rurrenabaque, on montre pas les photos, y a des limites à l'auto-dérision. On sort la crème anti-démangeaison qu'on a acheté à Cuzco pour les puces d'Ayacucho mais on déguste pas-mal quand-même. Comme d'habitude c'est pas les gros animaux avec les grosses dents les plus pénibles.

On a passé une super semaine dans le nord de la Bolivie. On va essayer de passer quelques jours de plus dans la jungle, peut-être au Brésil.

Et comme prévu on prend un petit avion pour rentrer à La Paz parce que c'est plus sûr et plus rapide que le bus. On va voler avec Aéro Militar, ils ont l'air sérieux. On arrive à 6h30 du mat pour un départ prévu à 8h20. On décolle à 18 heures après 12 heures d'attente. C'est la Bolivie, on apprend à être patients.

De Bolivie - Jungle et pampa

dimanche 3 mai 2009

Bolivie, en route pour la forêt amazonienne

Après 12 heures de bus depuis Sucre, on arrive à La Paz vers 6 heures du matin. Comme on n'a plus trop envie de ville et qu'on est des aventuriers, on la traverse en taxi pour attraper un autre bus qui devrait nous amener à Rurrenabaque en 18 heures (minimum).

A 10 km/h sur une belle route asphaltée Coline est en forme :

"11h 31 et c'est parti pour la chevauchée intrépide. Un premier coup d'pédale, il avance et puis il cale. Allez, en avant pour 18 heures de route de la mort qui tue. Un bus tout se qu'il y a de plus correct, les sièges qui s'allongent pas, des appuis pieds qui manquent une fois sur deux, une heure de retard, un pot d'échappement qui produit une fumée noirâtre plus qu'inquiétante, et les rembourrages de sièges à moitié déchirés. YOUPI ! Heureusement qu'on a apporté des BANANES ! Oh ! Une télé ! Le luxe à moins que ... ah non elle marche pas. Les gens tombent sur le passage du bus comme des moucherons dans de la sauce soja. Asphyxiés par le smog bussaire ou assommés pas son bruit de péniche, ou bien les deux. COURAGE, plus que 17h54. (minimum)"

De Bolivie - Jungle et pampa
Je prends le relais. Après 2 virages difficilement négociés à 2 centimètres du ravin, Coline s'est mis la tête et la Nintendo sous la couverture.

Dans le guide du Routard ils disent : "Si vous pouvez prendre l'avion, surtout n'hésitez pas". Ils auraient pu dire : "Si vous ne pouvez pas prendre l'avion, n'y allez pas". Mais pour nous c'est trop tard alors je prends un Advocardyl pour pas pleurer devant les gens. Et un deuxième pour pouvoir prendre des photos du paysage.

De Bolivie - Jungle et pampa
A droite la montagne, à gauche le précipice, à cette hauteur on ne peut plus parler de ravin. La route est en terre et fait généralement la largeur du bus, un peu moins aux endroits où elle commence à s'écrouler, un peu plus tous les 100 mètres pour permettre aux camions de nous croiser. Et comme on se croise rarement juste à cet endroit, faut souvent faire marche arrière ... Le chauffeur sort le coude et la tête par la fenêtre et enclenche la marche arrière comme s'il sortait sa Clio du parking du Super U. Si on s'en sort vivants, il s'en sortira pas vivant.

De Bolivie - Jungle et pampa
Les gens du coin sont pas fous, ils ont fermé les rideaux. Les touristes arrivent pas à rentrer la tête à l'intérieur alors ils sont plein de poussière. Par réflexe, ils se penchent côté montagne quand le bus penche un peu trop côté précipice, comme si le poids de leur tête pouvait sauver 50 personnes.

De Bolivie - Jungle et pampa
Coline qui fait la fille détendue s'est quand même écrit "Coline Harel, Francia" sur le bras pour qu'on puisse réunir et rendre son corps à la famille. Moi je bois une dernière gorgée de Coca en n'oubliant pas d'en verser deux gouttes à la santé de PachaMama au cas où elle peut faire quelque chose pour nous.

On s'arrête dîner à 18 heures à Caranavi. Plus que 12 heures. Au moins il fait nuit, on ne voit plus la route. On arrive quand même à s'endormir et on arrive à Rurrenabaque vers 9 heures du mat.

De Bolivie - Jungle et pampa
Pour le retour ? Bin on va prendre l'avion. Pourtant on aime pas ça. En tous cas on aura bien mérité notre balade dans la forêt amazonienne.

mardi 28 avril 2009

Bolivie, Potosi et Sucre

On reste 3 jours à Potosi pour récupérer des derniers jours de route. On prend une grande chambre bien confortable dans une vieille maison du centre.
De Bolivie - Potosi et Sucre
Le gros truc est la visite de l'énorme mine toute proche qui a fait de Potosi la plus grande et la plus riche ville d'Amérique du Sud pendant des siècles. Au programme descente à plusieurs centaines de mètres sous terre dans des ascenseurs centenaires, balade de quelques heures dans des puits et tunnels de 1 mètre de large à plus de 40 degrés, tout ça entre les mineurs qui continuent d'exploiter les gisements presque épuisés et qui meurent généralement après une dizaine d'années.

J'ai demandé à un anglais comment c'était, il m'a dit qu'il a cru qu'il allait crever et qu'il était pourtant pas claustrophobe. Comme on a déjà du mal à entrer dans une petite voiture, on a zappé la mine.

On visite un peu la ville qui est aujourd'hui très pauvre et qui n'intéresse plus grand monde, genre les promoteurs immobiliers. Alors elle est restée comme il y a 50 ans, très belle.

De Bolivie - Potosi et Sucre
On passe quelques heures dans le couvent de Santa Teresa. Coline a un petit doute quand le guide lui dit que les jeunes filles y étaient amenées à 15 ans par leur père et qu'elles n'en ressortaient plus de leur vie ... Mais tout n'était pas aussi dur à l'époque, on savait aussi prendre un peu de temps pour la déconnade :

De Bolivie - Potosi et Sucre
On déjeune dans les gargotes du marché, comme d'habitude, des plats à base de pommes de terre, de riz, de poulet ou de boeuf.

De Bolivie - Potosi et Sucre
On dort beaucoup, on recoud les jeans et les pulls et on prend le bus pour Sucre, l'autre capitale, celle de droite, en gué-guerre permanente avec La Paz et Evo Morales.

Sucre comme Potosi a gardé le même visage depuis une cinquantaine d'années. On dit que c'est la plus belle ville de Bolivie.

De Bolivie - Potosi et Sucre
Notre programme ne change pas vraiment. On n'a pas trop envie de bouger en ce moment. On avance dans le programme de 3ème en prévision des jours de route où il sera plus difficile de travailler. On se balade en ville, on visite le musée du textile, on traine au marché, ...

Samedi on prend un bus de nuit pour La Paz. Comme il pleut dans le centre, on reprendra un bus tout de suite après pour Rurrenabaque d'où on partira pour explorer la forêt amazonienne, les caïmans, les anacondas, les piranhas ...

lundi 20 avril 2009

Bolivie, Salar de Uyuni

On reprend un bus de nuit pour rejoindre Puno sur les bords du lac Titi-Caca. Petit-déjeuner devant le soleil qui se lève sur le lac et départ pour la frontière bolivienne et Copacabana.

On devait rester quelques jours à Copacabana pour visiter les îles du lac. Mais la ville n'est pas incroyable. C'est juste bien si on veut faire un tour sur le lac en pédalo-cygne. Alors on mange rapidement une truite grillée dans une gargote (spécialité du lac) et on reprend le bus pour le désert salé de Uyuni via La Paz. On reviendra passer quelques jours sur les îles du lac plus tard, par un autre chemin.

De Bolivie - Salar de Uyuni
On met le bus sur une barge pour traverser le lac et on arrive à La Paz à 18h00. On reprend un bus de nuit pour Uyuni 30 minutes plus tard, c´est dans le sud de la Bolivie. On a de plus en plus envie d'un vrai lit et d'une douche chaude.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Le lendemain matin on arrive finalement à Uyuni, petite ville sans charme mais qui est le point de départ de la visite du Salar, le plus grand désert salé au monde. On loue une chambre d'hôtel une petite heure pour prendre une douche et on embarque pour 3 jours et 1.000 kilomètres dans un 4x4 avec Amy (Australie), David (Pays-Bas), le chauffeur et une cuisinière.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Direction le sud tout prêt de la frontière avec l'Argentine et le Chili. Et premier arrêt dans le cimetière des trains où rouillent depuis des décénies des dizaines de locomotives à charbon françaises et anglaises.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Grosse journée de route pour rejoindre le refuge où nous allons dormir tout au sud. On a loué des sacs de couchage bien épais avant de partir parce qu'il fait "assez" froid à 4.800 mètres d'altitude la nuit, genre moins 10. Le ciel est incroyable à cette altitude et zéro pollution lumineuse pour observer les étoiles.

Et lever à 5 heures du mat le lendemain pour entamer la remontée vers le nord. On commence par un bain dans des sources d'eau chaude devant le soleil qui se lève juste derrière la Cordillère des Andes. Faut avouer qu´il y a plus moche comme paysage.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Coline préfère explorer le lac avec Manon. Elle revient avec une seule chaussure. L'autre est restée collée dans la boue à moitié gelée. On mettra un petit moment pour la récupérer.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Et départ pour une succession de déserts, de canyons, de lacs de toutes les couleurs, de montagnes, de cratères en ébullition, de grottes et de champs de quinoa. On croise des petites autruches, des gros lapins à grande queue, des flamants roses, des lamas, des alpacas et des vigognes (ce sont de petits lamas, rien à voir avec les voiseaux migrateurs, hin hin hin). Grosse forme en ce moment nous, à force de pas descendre à moins de 3.000 mètres depuis 6 semaines.

De Bolivie - Salar de Uyuni
On arrive le soir aux pieds du Salar de Uyuni. On dort dans un hôtel de sel, fabriqué entièrement en sel, comme son nom l´indique, les murs, les tables, les chaises, le sol ... tout est fait en sel. C´est pas du pain d´épices mais c´est quand-même magique.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Et au lever du soleil, on a une vue incroyable sur une plaque blanche de 12.000 kilomètres carrés !

De Bolivie - Salar de Uyuni
On prend la voiture direction Inca Wasi, une "île" au milieu du Salar couverte de 6.000 cactus géants. On s´y arrête pour le déjeuner.

De Bolivie - Salar de Uyuni
On profite aussi de la luminosité incroyable pour faire quelques photos rigolotes.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Et on part quelques dizaines de kilomètres plus loin pour chercher des cristaux de sel. On fait des trous dans le sol et on arrache de l'eau gelée des carrés parfaits de cristaux de sel blancs, verts et roses.

De Bolivie - Salar de Uyuni
On passe aussi par une exploitation de sel. Comme d´habitude Coline a voulu participer.

De Bolivie - Salar de Uyuni
Et retour dans la ville de Uyuni en fin de journée pour une bonne douche chaude. Les bus sont en grève, alors on prend un taxi pour Potosi, 5 heures de route à bord d´un 4x4 conduit par le chef de la famille Adams, on était à deux doigts de prendre le volant. Potosi a longtemps été la plus grande ville d´Amérique du sud. C'est la seule ville de plus de 100.000 habitants à plus de 4.000 mètres d´altitude.

Anne et Manon repartent pour Paris. Ca nous a fait bien plaisir de partager ce bout de voyage très riche avec elles. Nous on reste encore 2 ou 3 jours histoire de visiter un peu la ville, de se remettre à l´école et de se poser un peu.

mercredi 15 avril 2009

Pérou, Cuzco et Machu Pichu

On arrive à Cuzco après 24 heures de bus. C'est pas très loin mais la route qui traverse la Cordillère des Andes à plus de 4000 mètres d'altitude est vraiment (vraiment) très mauvaise mais très belle. Et "assez" effrayante par moments.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
On s'installe dans le quartier de San Blas sur les hauteurs de la ville. C'est un quartier qui ressemble à Montmartre, avec des ruelles escarpées et des petites maisons blanches. On trouve une maison d'hôtes tout en haut.

Cuzco est une très belle ville, c'est un mélange d'architecture espagnole et de monuments incas.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Anne et Manon arrivent le 16 du Brésil. On se retrouve dans un café, on fait un petit tour de la ville et on prend le bus pour Ollantaytambo via Urubamba. Et un petit train bleu pour Aguas Calientes qui sera notre point de départ pour le Machu Pichu.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Le lendemain, lever à 5h00 pour escalader les 2000 marches qui mènent au Machu Pichu. 1h30 de montée dans la forêt avec 3 bananes et 2 Twix. C'est épuisant mais le paysage est incroyable.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
En haut, le Machu Pichu est encore dans la brume.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Mais pas le temps de se reposer, encore 700 mètres et 1h00 pour escalader le Waynu Pichu. Sur un petit chemin creusé dans la montagne, parfois pas plus large que les chaussures. Pour avoir la plus belle vue sur le Machu Pichu. Faut juste pas regarder en bas.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Et redescente sur le Machu Pichu. C'est un endroit incroyable, inaccessible pendant des siècles donc sans église construite sur les édifices incas comme partout ailleurs. Avec ses maisons, ses lieux de culte et ses centaines de terrasses pour l'agriculture. Pas étonnant qu'il fasse partie des 7 nouvelles merveilles du monde.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Il y a des lamas qui tondent l'herbe, des énormes lapins à grande queue et des rapaces qui tournent autour des ruines. Le matin très tôt, sans trop de touristes, avec les nuages qui frôlent les pierres, c'est un paysage incroyable.

On y passe la journée, on fait une petite sieste et on redescend doucement les 2000 marches. Pour arriver avant la nuit. Tout doucement en fait après la rencontre entre le coccyx de Coline et la 10ème marche.

De Pérou - Cuzco et Machu Pichu
Et on reprend le petit train bleu le lendemain matin, direction Cuzco, le lac Titi-Caca, Copacabana et la Bolivie.